menu deroulant

Yangon - Mandalay - Inle Lake - Bagan

Coucher de soleil sur les pagodes de Bagan
Ces 4 villes constituent le circuit inévitable quand on voyage en Birmanie. La plupart des voyageurs se contentent d'ailleurs de ces 4 lieux, c'est aussi ce que nous avons fait. Pour ceux qui ont beaucoup de temps (et aussi peut être un peu plus d'argent), il doit valoir le coup d'aller plus loin. Cependant, il n'est pas possible d'aller où l'on veut en Birmanie, il y a des zones interdites, où il ne faut bien sûr, surtout pas aller, et d'autres zones qui requièrent des autorisations. Apparemment, ces autorisations coûtent assez cher. Il faut savoir aussi qu'il est interdit
de dormir chez l'habitant, ce qui réduit un peu les possibilités de se perdre dans les petits villages sans organisation.

Yangon :

Façade d'immeuble à Yangon
La capital économique de la Birmanie, autrefois appelée Rangoune, elle compte 4,5 million d'habitants. Elle était la capitale de la Birmanie Britannique, puis de la Birmanie indépendante jusqu'en 2005. La junte militaire a déplacé la capitale dans la ville de Naypydaw, dans la région de Mandalay, Naypydaw est donc la nouvelle capitale depuis 2007. Située à 320 km de Yagon, la surface de Naypydaw est environ 70 fois plus grande que Paris, elle est constituée de petites zones où sont répartis les ministères, très isolés les uns des autres et reliés par des routes ultra surveillées. A l'intérieur, une zone militaire, impossible à approcher sauf pour les plus hauts gradés et dans laquelle ont été creusés des bunkers. Cette nouvelle capitale n'a donc rien d'une ville, elle est le lieu de défense du gouvernement face à son propre peuple.

 La vraie capitale reste donc Yangon aux yeux du plus grand nombre. C'est une capitale d'Asie qui n'a rien à voir avec ses voisines. Des immeubles aux façades délabrées et des trottoirs déglingués sont la première chose que l'on aperçoit en déambulant dans les rues de Yangon. La journée une grande agitation règne dans les rues, au marché et près de l'immense Pagode Shwedagon, alors qu'à la tombée de la nuit, le calme s'installe dans les ruelles sombres et désertes.

Des bonzes à la Shwedagon Pagoda
Passer quelques jours à Yangon est donc faire l'expérience d'une capitale hors norme, en retard sur son temps et donc empreinte d'une forte authenticité. Yangon est aussi le lieu où se trouve la remarquable Pagode Shwedagon, une énorme stupa dorée, perchée en haut d'une colline. Ce lieu d'une très forte spiritualité contiendrait des reliques de 4 bouddhas et, Attention, 8 cheveux du bouddha Gautama! On voit beaucoup de moines s'y balader, dans leur robe bordeaux, plus du tout étonnés de voir débarquer de plus en plus de touristes. Bien que l'entrée soit un peu chère (8$) la magie qui y règne et la beauté des pagodes valent le coup d'y faire un tour. On ne reste cependant pas longtemps à Yangon, le grand désordre de la ville, la circulation étouffante et les Klaxons d'une ville très peuplée poussent souvent les voyageurs à continuer vers le nord.

Inle Lake

Brume du matin à Nyaungshwe
Tranchant complètement avec Yangon, l'arrivée au lac Inle est comme débarquer dans un nouveau monde. Nous y sommes arrivés vers les 5h30 du matin, au moment ou un léger brouillard recouvre les rues de la ville de Nyaungshwe qui borde le lac. On aperçoit alors tout une troupe de petits moines pieds nus, courant les uns derrière les autres. Peu de temps après, le soleil s'est levé sur une ville encore très traditionnelle, qui commence tout juste à voir arriver des étrangers. Le tour du lac en bateau est surement le meilleur moyen d'apprécier la beauté du lieu : le bleu clair de l'eau, les pêcheurs traditionnels et les jardins flottants.

Des pêcheurs sur le lac Inle
Une après midi sur une petite barque conduite par un chauffeur revient environ à 12 dollars, si on est 4, ca fait 3$ par personne ! C'est là qu'on se dit que visiter la Birmanie aujourd'hui est une chance énorme, car il ne doit pas exister encore beaucoup d'endroits comme Inle lake encore préservés du tourisme de masse.


Sur le chemin du trek de Nyaungshwe à Kalaw
Trekking : Pour apprécier pleinement la région, mais aussi comprendre la composition multi ethnique de la Birmanie, faire un trekking est une très bonne idée : Le pays est composé de centaines de minorités ethniques, vivant le plus souvent dans les montagnes. Ces tribus ont des cultures bien à elles et certaines revendiquent leur indépendance, parfois par le biais d'une lutte armée contre le gouvernement. C’est le cas des Karen la exemple, dont certains se sont réfugiés dans le nord de la Thaïlande tant leur condition de vie en Birmanie est menacée. Faire un trekking dans les montagne autour du lac c'est donc le moyen de découvrir un peu de la culture et de la vie des ces populations. Bien sûr ce n'est pas la grande aventure car la Birmanie nous montre bien que ce qu'elle a envie, et il serait trop risqué de partir plus loin et seul... cependant, on touche quand même à leur façon de vivre et on est loin de l'industrie touristique des trekkings qui existe dans le nord de la Thaïlande. Nous sommes donc partis trois jours, pour parcourir une cinquantaine de km de Nyaungshew à kalaw, nous avons dormi dans des petites maisons en bambou chez des villageois, qui nous ont préparé d'excellent repas birmans. Un autre avantage du trekking, c’est économique : 37 dollars /personne pour trois jours et 2 nuits avec tout les repas inclus. Ce qui représente une vraie économie quand on sait qu'en haute saison les hôtels les moins chers à Nyaungshew coûtent autour de 30 dollar la nuit pour une chambre double.

Mandalay

Coucher de soleil sur le pont d'U Bein vers Mandalay
Après le calme de Inle lake, nous sommes allés à Mandalay, la deuxième ville du pays et dernière capitale Royale de la Birmanie entre 1860 et 1885, sous la dynastie Konbaung. Mandalay s’organise autour des immenses rempars de l’ancien palais royal, juste à coté de la célèbre Mandalay Hill au sommet de laquelle s’offre une vue imprenable sur les campagnes alentours. Un peu comme à Yangon, on est vite fatigué par l’agitation qui règne dans la ville. Par exemple, prendre un vélo pour faire le tour de la ville s'avère être une aventure à risque ! Ici, les véhicules roulent dans l'anarchie la plus totale, et circuler à vélo au milieu des klaxons et le la pollution n'est pas non plus très agréable. C’est pourtant le meilleur moyen de rejoindre les principaux lieux intéressants de la ville : le célèbre pont de Mandalay au couché du soleil et les pagodes dorés de Mandalay Hill. Cependant, même si le charme de ces deux endroits opère, Mandalay reste une grosse ville très polluée où la poussière envahit la ville en saison sèche et où règne une circulation intense et bruyante.

Bagan :

Un Bouddha dans l'une des pagodes de Bagan
La ville aux 1000 pagodes Bagan fait partie des lieux qui ont de grandes chances de se dégrader très vite, en même temps que l'industrie touristique se développe en Birmanie. Un peu comme Inle Lake, visiter Bagan en 2014 est une chance énorme. Ceux qui sont allés à Angkor au Cambodge comprendront très bien : Bagan c'est les temples d'Angkor sans les touristes, les guides, les centaines d’appareils photos ; sans la queue à l'entrée, les 40 dollars à payer... Bagan a gardé sa magie, on se perd au milieu des temples, à moto ou à vélo, tellement seul qu'on a l'impression d'être un archéologue découvrant de vieilles pierres sacrées! Il n'y a pas trop d’organisation, personne n'est là pour vous demander un ticket ou vous dire dans quel sens aller. Seuls les temples sont là, et on y fait ce qu'on veut, on se retrouve seul face à un bouddha poussiéreux dans une pagode sombre, avec l'impression d'être à des années lumière de toute société moderne. C'est ce genre de sensation qu'on recherche dans des lieux sacrés comme celui ci, mais que le tourisme de masse a souvent déjà fait disparaitre. Enfin, Bagan la ville (new Bagan où les voyageurs trouvent des hôtels) respire la paix et la sérénité : à part le fameux "winner hôtel", le moins cher, où les chambres ressemblent à des cellules de prison; tout à Bagan est mignon, cosy et fleuri ! Très loin de l'ambiance de Siam Reap (la ville qui jouxte les temples d'Angkor) où la bruyante “pub street" aligne les bars pour touristes alcoolisés...

Aucun commentaire :