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La Birmanie : un saut dans le temps

Un pêcheur sur le lac Inle
Certains disent que le Myanmar c'est la Thaïlande il y'a 50 ans. C’est ce qui fait tout l’intérêt de voyager en Birmanie, et en même temps ce qui complique les choses sur place.

Parce que le pays des pagodes dorées est encore très isolé, il raisonne d’une authenticité véritable, ce qui n’est plus possible dans beaucoup de régions d'Asie du Sud Est qui font face depuis des dizaines d’années à un tourisme de masse.

Une affiche l'Oréal dans les rues sombres de Mandalay
Ce qui est surprenant et à la fois très appréciable est de n’apercevoir aucune trace de capitalisme ni de modernité à partir du moment ou on atterrie dans le pays. Même la capital Yangon est encore exempte de tout ce qui constitue les grandes villes d’Asie : la modernité, les grandes enseignes, les centres commerciaux, bars et boite de nuit … Seul Coca Cola et quelques marques de cosmétiques ont réussi à passer la frontière. La boisson nationale est la bière, mais attention, made in Burma, son nom est « Myanmar » évidemment, on en trouve de partout et tout le monde en boit parce qu’il n’y a que ca : pas de Tiger ou de Chang en Birmanie.

Ce n’est d’ailleurs pas toujours facile de savoir quoi boire et quoi manger. Les petit boui boui qui sont les cantines des Birmans ne voient pas souvent passer des étrangers et n’ont pas de menu en anglais, on se retrouve donc à choisir un plat parmi des marmites où il est difficile de distinguer les aliments. Il faut aussi faire attention à  ne pas dîner trop tard, les birmans ont l’habitude de se lever très tôt, vers les 5 ou 6h du matin, et de se coucher vers les 8 ou 9h du soir. Il vaut mieux chercher un endroit où manger avant 8h.

Enfant timide, Mandalay Hill
L’anglais peut aussi être un problème : très peu de Birmans le parle, sauf ceux qui travaillent du tourisme (et encore). Dans ces cas là il ont justement appris la langue grâce au tourisme. Le gouvernement leur interdisant de sortir du pays, ils ont profité de ceux qui y entraient pour apprendre. Beaucoup de Birmans voient d’ailleurs les touristes comme une chance de pouvoir s’exercer, et aussi comme une opportunité d’avoir un lien avec l’extérieur. Les enfants sont encouragés à parler avec les voyageurs, il n’est pas rare de se faire aborder par des parents dans le but de faire entrer en contact leurs enfants avec des étrangers. Ne serait-ce que pour dire « hello », ils semblent chercher à les mettre à l’aise, conscient qu’un avenir meilleur est possible pour eux grâce à l’émergence du tourisme. Les moines aussi cherchent la compagnie des touristes, à Mandalay on grimpe les marches de la colline en discutant avec eux, un moyen pour eux de s'exercer.


Des traditions très présentes


Sourire betel, Amy D'Apice's picture
Les Birmans sont très accueillants, attachants et souriants. Le sourire est d’ailleurs un élément qui mérite explication: la plupart des hommes et certaines femmes ont l’habitude de mâcher un d’étrange «chewing gum» qui leur font à la longue les dents toutes rouges. Ce n’est enfaite pas un chewing gum mais ce qu’ils appellent le 'Betel' : il est constitué de noix d’arec (comme une cacahuète rouge), ainsi que de la poudre de chaux, le tout envelopper dans une feuille de betel. Le betel a pour effet de leur colorer les dents en rouge très foncé, de sorte que lorsqu’ils sourient, c'est un peu comme s’ils avaient la bouche ensanglantée. Certains en mâchent si souvent que leurs dents sont recouvertes d’une surface noir et rugueuse. Aussi, leur lèvres se teintes de rouge, comme s’ils avaient mis du rouge à lèvre, ce qu’ils trouvent plutôt esthétique. Ce chewim gum, que l’ont peut trouver à tout les coins de rues et à n’importe quelle heure leur permet de rester éveillé (et de les défonce un peu !). La plupart des chauffeurs de bus, de taxis ou de moto passent leur temps à en mastiquer. Une fois la feuille et sa garniture consommées, ils se débarrassent du liquide rouge qui reste dans leur bouche en crachant par terre, peu importe où, par la fenêtre de leur voiture, sur le trottoir… le sol de la Birmanie est alors recouvert de ces taches rouges !

Jeune fille maquillée de thanaka près de Kalaw
Une autre coutume très populaire en Birmanie est de recouvrir son visage de Thanaka, surtout les femmes et les enfants en utilisent. Il permet de rafraichir la peau, de la protéger du soleil et c’est aussi un élément esthétique, un peu comme du maquillage. Il est produit à partir du bois de plusieurs arbres poussant en abondance en Birmanie centrale et connus collectivement comme "arbres à thanaka" : ce sont notamment les Rutacées Murraya et les Limonia Acidissima. La préparation du Thanaka se fait en frottant le bout de boit sur une pierre avec un peu d’eau, ensuite, elle est appliqué sur la peau avec les doigts ou un pinceau.

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