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Le Japon pas cher : Oui c’est possible!

Quartier de Namba - Osaka 


Le japon n’est pas la destination de référence des backpackers , on a tendance à croire qu’il faut être millionnaire pour s’offrir le Japon … Même le guide du routard a esquivé l’archipel pendant 27 ans, sortant son premier guide sur le Japon en 2008! C’est vrai que rien n’est fait pour faciliter le déplacement : les vols depuis l’Europe coûtent cher, les hébergements aussi et ne parlons même pas de leurs trains du futur ! Nous avons cependant voulu tenter l’expérience nippone et en sommes finalement ressortis sans encombre. Voici un petit mode d’emploi d’un voyage pas cher au Japon. 


Il ne faut pas s’attendre à des miracles bien sûr, mais tout de même, 900euros à deux pour 3 semaines nous a semblé un bon record.
 Alors comment faire pour ne pas perdre un bras dans ce pays où les Yens s’échappent du portefeuille sans prévenir, où une chambre d’hôtel coute 50euros, une bière 5$, et où des sushi vous font de l’œil à chaque coin de rue?



Un vol depuis l’Asie 

Il est plutôt malin de profiter d’être en Asie pour prendre un vol low cost pour le Japon. Il est souvent moins cher de ne pas atterrir à Tokyo, par exemple les aéroports d’Osaka kansai ou de Nagoya sont desservis par des lignes de la compagnie Air Asia. Ainsi, en s’y prenant 2 mois en avance, on peut faire le trajet d’une capitale d’Asie jusqu’au Japon pour une centaine d’euros. Ne pas hésiter à geeker sur les sites des compagnies pour trouver la ligne la moins chère, il n’y a parfois pas de logique (par exemple un vol Kula Lumpur - Osaka est beaucoup moins cher que Bangkok - Osaka)

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Se déplacer à l’intérieur du pays


Il va bien falloir résister à l’envie de monter à bord de l’un des célèbre Shinkansen, ces trains au confort bien supérieur aux TGV, qui suscitent l’admiration des Otaku Japonais (les passionnés de train et collectionneurs de maquettes !). En effet, ces trains à grande vitesse, dotés d’une technologie remarquable (ils résistent même aux séismes) et d’hôtesses dont la politesse extrême dépasse les limites de notre imagination … sont bien trop chers pour de misérables voyageurs comme nous ! Compter 27.500¥ (200euros) pour Osaka -Tokyo.
Les Willer Express ne sont jamais pleins ! 
Ainsi, pour des trajets longues distances comme un Tokyo – Osaka (500km), nous avons trouvé une compagnie très low coast, et pourtant plutôt confortable : Willer Express. Les réservations se font en ligne : en prenant le moins cher (catégorie standard) et « étudiant », de nuit bien sur pour gagner une nuit d’hôtel, on peut s’en tirer pour 3500¥ (25euros) pour un Osaka –Tokyo. 
Pour les plus petits trajets, les JR (équivalent des TER) affichent des prix raisonnables et circulent très fréquemment : compter environ 1000¥ (7euros) pour un Osaka Kyoto par exemple. 
Le stop : nous n’en avons pas nous même fait l’expérience, mais selon un voyageur malais rencontré au Japon, c’est possible, même plutôt facile ! Il faut bien sûr s’éloigner des grandes agglomérations (ce qui peut être problématique à Tokyo par exemple!) et partir des petites villes pour rejoindre les plus grandes. Les japonais, qui n’ont pas dans leur culture la pratique du stop, ont cependant pour principe d’aider leur prochain, ils ne laisseront donc pas longtemps un pauvre voyageur sur le bord de la route. Lien pratique ici.

Manger 


Sushi bar à Osaka (quartier de Namba)
La nourriture a été plutôt une bonne surprise : oui, les sushi sont accessibles même pour les portefeuilles les plus démunis. Il suffit de trouver les bons  bars à sushi (demander à l’office du tourisme) où les assiettes sur un tapis roulant coutent 100Yen (0,70euros) pour 2 ou 3sushi, on peut alors facilement s’en sortir pour moins de 15$ à deux. Après overdose de sushi, il est facile de trouver des restaurants pas chers : les japonais mangent beaucoup dehors, et on peut trouver à chaque coin de rue des restos pour travailleurs (où la plupart mangent carrément debout) les Ramen (traditionnelle soupe de pâtes) coute dans les 5 ou 6 $.


Instant noodle cup & sushi sandwich !
Les kombinis : les incontournables « convenience store » du Japon : Seven-eleven, Lawson, FamilyMart, sont partout : s’il n’y en a pas un dans votre champ de vision à chaque instant, c’est que vous êtes vraiment dans la campagne ! Ici, on trouve tout : des sushi sandwich à 1$, des pizzas, des salades, instants noodles cup ou plat de riz avec viande que la caissière vous fera réchauffer au micro-onde. On mange facilement pour 3$ et ce n’est pas mauvais, c’est d’ailleurs comme cela que bon nombre de « salary men » se nourrissent, les japonais faisant très peu la cuisine. 



Dormir


C’est sûrement la plus grande difficulté : trouver où dormir à un prix raisonnable … 
   
- Hôtels : Le prix des hôtels les moins chers tournent autour de 15 - 20$ pour un lit dans un dortoir et 40$ pour une chambre double. Attention ces hôtels à « bas prix » sont souvent complets! Les prix dépendent aussi des villes, il y par exemple à Osaka une rue des hôtels bon marché (arrêt JR shin-Imamya), avec des chambres doubles à 24$ (Hôtel Sun Plaza II), un record au Japon!
  
Capsule hotel dans le quartier de Shibuya
- Les Capsules : Ces petits cercueils luxueux peuvent être une bonne alternative pour ceux qui voyagent seuls (il n’y a pas de capsule pour les couples ! et souvent des étages hommes et femmes distincts). Attention, les prix ne sont pas si attractifs (jamais moins de 20$).

 - Couchsurfing : Sûrement la meilleure solution, le couchsurfing au Japon marche plutôt bien. Sur nos 3 semaines au Japons, nous avons été logés durant 12 jours, grâce à 3 couchsurfing différents. Mise à part une grosse coloc’ d’artistes à Kyoto (la factory kyoto) la plupart des réponses venaient d’étrangers installés depuis peu au Japon. En effet, s’intégrer à la société japonaise ne semble pas si facile, et le couchsurfing est un moyen pour certains expatriés de faire des rencontres. 

 - Camping : Une solution économique (10$ pour une nuit) et le moyen d’explorer la nature japonaises, il existe des camping notamment autour du lac Biwa (près de kyoto). Le camping sauvage est interdit mais toutefois possible : arriver de nuit dans un temple ou un parc et repartir avant le lever du soleil, incognito. 

 - Mac Donnal’s 24h : La solution de dernier recours, en cas de grande pauvreté ou d’hôtels complets, il y a dans toutes les grandes villes des Mcdo ouverts toute la nuit, avec des prises électriques et un bon bouquin, c’est le moyen le moins cher de passer la nuit. (hamburger, chikenburger, glace et petits coca à 0,70 euros!) 


Résister à la tentation 



Magasin de déguisement de Manga
Bien sur, il ne faut pas résister à tout : ne pas se laisser emporter par les excentricités nippones serait une grave erreur, mais tout de même, il y a des limites, on n’a pas besoin d’un costume de manga, d’une perruque rose à couettes ou d’une poupée à 100$ ! Se balader dans les rues de « électrique city » à Tokyo donne des envies soudaines et inexpliquées d’acheter toute sorte de nipponeries, ou de jouer aux machines à sous ou aux attrape-peluche, comme le font les jeunes japonais branchés aux cheveux colorés ! Mais prudence! Se laisser entrainer par ce genre de fièvre dépensière (largement encouragée par des néons colorés et des jolies filles déguisées en manga) peut vous couter très cher… il est dangereux de vouloir copier les Otaku japonais qui se passionnent pour leurs figurines de manga ou leurs maquettes de trains, et qui sont prêts à liquider leurs Yens pour en gagner une !

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