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Un barrage contre le pacifique - Marguerite Duras (1950) / Vietnam

Marguerite Duras est née en 1914, près de Saigon (au Vietnam aujourd’hui), qui faisait partie à l’époque de l’Indochine française. Elle a écrit en 1950 Un Barrage Contre Le Pacifique : un roman d’inspiration biographique l’a fera connaitre. Elle deviendra ensuite davantage célèbre grâce au succès de L’Amant un ouvrage mêlant fiction et réalité sur ses expériences amoureuses et sexuelles dans l’Indochine des années 30.
Un barrage contre le pacifique est largement inspiré de l’histoire qu’a vécu Marguerite Duras et sa famille en tant que colon français en Indochine. Des éléments de fictions se mêlent à la réalité de la vie de l’auteur, mais le début de l’histoire est inspirée de celle de ses parents.
Ils ont quitté la France et se sont portés volontaires pour travailler dans les colonies de Cochinchine en tant qu’enseignants. Après quelques années plutôt fructueuses, le père meurt et la mère se retrouve seule avec ses deux enfants : Joseph (20ans) et Suzanne (16ans). Le personnage de Suzanne représente plus ou moins l’auteure. La mère décide de faire des économies pour acheter une concession à l’administration coloniale, dans le but de laisser un bien à ses enfants. Elle se met alors à travailler très dur, elle joue du piano tout les soir dans un cinéma en plus d’enseigner, avec l’espoir d’un futur plus heureux.
Tout l'argent économisé pendant 10 ans lui sert à acheter des terres... qui s’avèreront être incultivables : les marées du pacifique inondent les innondent chaque années détruisant toutes les cultures. La mère ne perd tout de même pas espoir et entreprend la construction de barrages contre le pacifique avec l’aide des paysans du village. Mais les barrages s’écroulent dès les premières marées de l’année suivante, détruisant en même temps tout les espoirs de la mère.

C’est à ce moment de l’histoire que commence le roman. Le lecteur est plongé dans la vie pénible et misérable de la mère et de ses deux enfants. Entre les envies de tout quitter de Suzanne et Joseph et la peur de la solitude de la mère, toute la famille survie dans une atmosphère à la fois malsaine et passionnée.
La mère, toujours en quête de nouveaux espoirs passe son temps à élaborer méticuleusement des stratégies. Elle se retrouve emprisonnée dans une rancoeur maladive et ne cesse de ressasser ses malheurs. Les enfants quand à eux, tiraillés entre l’amour pour leur mère et leur envie d’un avenir plus heureux, plus riche, se livrent à d’étranges expériences amoureuses. Le roman est finalement un intime et parfois dérangeant voyage dans un village pauvre Indochine, où les colons se faisaient rouler par une administration coloniale abjecte et corrompue. 

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